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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 16:08

3) Pierre Poivre, docteur vétérinaire dans la région de Mons. Quelques éléments  de son intervention le 14 septembre - Journée « Pourquoi et comment produire la biodiversité » à la Chèvrerie de la Croix de la Grise.


À travers des cas concrets, cet exposé a invité au bon sens dans la gestion, à l’analyse globale des problèmes en élevage et au maintien de l’équilibre des animaux.

 


Une vache mal nourrie pollue plus et produit moins : l’éleveur a donc tout intérêt à veiller à  l’équilibre entre apports en énergie et apports en protéine, la diversité des sources d’énergie et de protéines et à l’apport en fibres.

 

L’introduction du maïs dans la ration, en plus des dégâts que sa culture provoque (érosion, compaction, biodiversité,...), a déséquilibré la ration du bétail : il a alors fallu le compenser par un important apport en protéines : le soja importé et coûteux dont la production est tout aussi critiquable (déforestation, OGM, monocultures oligarchiques en Amérique du Sud,…). Dans beaucoup de cas, ces deux seules plantes constituent la plus grande partie de la ration. Lorsque le prix du soja tend à augmenter, certains éleveurs le remplacent par le colza qui est mal digéré.


DSCN0855On pense trop souvent qu’une ration plus concentrée apporte automatiquement un rendement plus élevé. Ce n’est pas le cas, les fibres sont elles aussi essentielles, notamment pour la régulation du pH et le tamponnement des toxines. L’apport en fibres est très important pour la santé de l’animal et donc pour sa productivité à long terme. Les fibres sont quant à elles bon marché et peuvent facilement être produites sur place par exemple via la culture de luzerne.


Diversifier la ration augmente la capacité des animaux à tolérer et à résister à certains champignons (entre autres). Ceci rejoint particulièrement l’idée selon laquelle la diversité apporte la résilience*.


Les qualités de l’herbe pâturée et des fourrages produits chez nous tels que le trèfle et la luzerne sont nombreuses. Tout d’abord, ces deux cultures coutent très peu, ces plantes sont mieux assimilées et moins carencées que le maïs. Les importantes racines de ces plantes assurent des protéines de qualité étant donné leur grande capacité de captage d’éléments diversifiés dans le sol. De plus, l’involution utérine des vaches nourries à l’herbe est beaucoup plus rapide : 10 jours au lieu de 45. Le seul inconvénient de ces cultures est la difficulté de leur gestion, domaine où nous avons encore beaucoup à apprendre.


Une ration saine et sage doit être pensée avec les bons conseils du vétérinaire, lui n’a rien à vous vendre et vous avez beaucoup à y gagner !

V.D. (2011)

*résilience:

 

Suite...


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